Composés de feuilles gravées sur bois, cousues ensemble et partiellement colorées, avec des figures et des textes assortis. L'ensemble se compose de 23 petits livres, dont deux en trois exemplaires et un en quatre exemplaires ; une autre paire présente la même couverture mais des contenus différents. Les petits livres peuvent être considérés comme des "mangas" du XIXe siècle : le mot "manga" peut encore aujourd'hui désigner de nombreuses productions différentes, telles que des vignettes individuelles, des dessins épars, des illustrations plus élaborées, des bandes dessinées, des albums de bandes dessinées, ainsi que des dessins animés. Partant donc du principe qu'il n'existe pas une "forme manga" mais différentes façons de concevoir des objets et des formes graphiques tous dénommables avec ce mot, le terme manga peut être attesté dans l'usage littéraire et essayistique au Japon déjà au XVIIIe siècle pour indiquer, comme dit plus haut, des dessins et des esquisses. Mais c'est à partir de la première moitié du XIXe siècle qu'il s'affirme, grâce à la publication progressive, à partir de 1814, des 15 volumes d'illustrations, d'études, de divertissements graphiques et d'estampes bichromatiques détaillées de Katsushika Hokusai. Si l'on veut donner au mot la signification plus spécifique d'"histoires dessinées en séquence", le début doit alors être placé dans la seconde moitié du XIXe siècle, de la même manière que cela s'est produit en Europe et aux États-Unis pour les bandes dessinées. Les livrets sont en bon état.